Collection 9 jours pour/avec ...
Booster sa vie spirituelle en 10 minutes par jour


Plongez dans une authentique expérience spirituelle : 9 jours pour… et 9 jours avec…, LA seule collection qui vous permet, en seulement 10 mn par jour, chez vous, de vivre une retraite de qualité, de chercher le silence au cœur de votre vie et d’y découvrir de multiples facettes.
Un cheminement tout simple pour revenir à l’essentiel.
9 jours pour ...
Chaque jour sont proposés deux temps de méditations dont l’un pourra être vécu le matin, et le deuxième à un autre moment favorable de la journée.
Le parcours comprend des exercices de recueillement, la Parole de Dieu, une méditation d’un saint ou d’un grand auteur spirituel, une résolution… pour nous aider à plonger dans une authentique expérience spirituelle.
9 jours pour apprivoiser nos différences
Un pèlerinage vers soi-même et vers les autres, éclairé par la prière, débouchant sur une pratique de vie.
INTRODUCTION
Être différent, chance et vertige
Moi c’est moi, toi t’es toi !
Voilà qui est bien dit ! Et clairement. Une manière de dire deux choses : « Cesse de coller à moi, de t’identifier à moi, sois donc toi-même ! » Et : « Accepte d’être différent de moi, car nos différences, loin de nous diminuer, nous enrichissent mutuellement. » Accepter et cultiver la différence, c’est laisser émerger mon identité profonde et mettre en valeur ma vraie personnalité. Mes particularités singulières m’aident à me démarquer, et c’est à travers les traits de chacun qu’on arrive à mieux se connaître. Si nous étions tous pareils, on finirait par s’ennuyer et se chercher noise. Pourtant, personne n’échappe à la tentation de vouloir être comme les autres, de dépareiller le moins possible, de correspondre aux standards du moment. Aussi, dès l’enfance, on observe ceux qui nous entourent. On les imite. On se compare. On reproduit des comportements ou des façons d’être… de crainte d’être jugé ou rejeté. Tandis que les adolescents, de leur côté, cassent les modèles tout en cherchant leur place dans le monde. Ils rejettent les valeurs venant de leurs parents pour aller chercher une part de vérité ailleurs, ils s’opposent pour mieux se poser dans leur identité. Puis, à l’âge adulte, avec le temps, on se plie volontiers à un certain conformisme pour ne pas être trop dérangé. Pourtant, avec un peu de volonté et de discernement, cette évolution ne nous empêche pas d’apprivoiser les différences, les nôtres et celles des autres. Pourquoi la différence fait-elle si souvent peur ? Certainement par ignorance et par méconnaissance de l’autre, par malentendu et jugement erroné, par impression d’être jugé, comparé, par jalousie et sentiment d’infériorité, parce que la différence de l’autre ravive inconsciemment un moment pénible d’un passé lointain, etc.
Tu n’es pas une sangsue…
Par peur morbide d’être abandonnés, par crainte d’afficher leur différence, ayant perdu toute confiance en eux-mêmes, certains vivent comme des sangsues, collés aux autres ou bien sous l’emprise d’une personne-star, d’un « gourou », pour se rassurer. Le comportement « sangsue », totalement immature, étouffe les personnalités. Il instaure des relations de dépendance à l’autre, d’identification, de symbiose. L’altérité, le différent, n’existent plus, dévorés par le modèle. À l’image du ver à soie qui a disparu dans sa chrysalide. « L’identification » élimine toute différence lorsque le sujet assimile, emmagasine, copie quelque chose qui vient de l’autre (une parole, une attitude, des gestes, une sensibilité particulière) jusqu’à « devenir » l’autre, ou tout au moins ce que l’autre attend de lui, pour ne pas perdre sa protection. Un arbre ne grandit pas dans l’ombre de l’autre, il f init par dépérir. Combien de ces relations dites « d’amour » ne sont en réalité que des amours « scotchées » et fusionnelles, qui ont gommé toute différence !
… mais un beau papillon !
Mais comment libérer de sa prison dorée ce papillon magnifique qui n’osait pas venir au jour ? Parce qu’il avait peur de son nouveau look si différent d’avant, et pourtant si beau avec ses ailes couleur pastel ! S’il était resté dans sa chrysalide, il n’aurait jamais déployé ses ailes ni humé le parfum d’une fleur, ni joui de la caresse du vent.
Seule l’amitié « d’un autre » est capable de déverrouiller ce petit être lové dans ses peurs. L’amitié s’émerveille des différences de l’autre, elle les décèle, les déplie comme des ailes, les valorise… Et je parle d’une amitié désintéressée, qui ne recherche pas son intérêt propre, qui crée de la distance, afin que son ami puisse grandir en pleine lumière. L’ami fait preuve de bienveillance envers son ami, il n’est pas lésé par ses défauts, et ses limites ne le rebutent point. Il le soutient dans ses efforts d’intégration aux autres, il l’aide à devenir pleinement autonome et fier de qui il est. L’amitié, c’est comme ce papillon qui butine de fleur en fleur. Il se nourrit de son nectar, puis il s’envole, emportant avec lui des grains de pollen, pour les déposer dans la fleur suivante, afin de la polliniser. Chacun donne à l’autre quelque chose de lui-même. Le papillon ne reste pas accroché à la fleur, et la fleur ne se referme pas sur lui. Chacun garde sa liberté et respecte l’autre dans ce qu’il est. Leurs différences les servent et les enrichissent tour à tour.
1ER JOUR
Bienvenue Isha, moi c’est Ish !
Entrée en présence de Dieu
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
En présence de l’icône de la « Trinité de Roublev », je m’émerveille du jeu des couleurs, qui m’entraîne dans la danse de l’amour divin, à la fois « un » et différent dans ses Trois Personnes divines.
Invocation à l’Esprit Saint
Esprit de Dieu aux multiples dons, apprends moi à accueillir les différences d’autrui et à m’émerveiller des miennes.
Méditation du jour
Avant de vous présenter Isha, mon autre moi-même au féminin, et pourtant si différente de moi, Ish, je veux vous parler de « l’Adam », littéralement cet « Humain » encore indifférencié, ni masculin ni féminin, ni Ish ni Isha, à cette étape de la Création. Ce début d’humanité n’est pas encore découpé ou différencié en homme/femme. La Bible précise que cet humain s’ennuie. Il est pourtant bien entouré par de gentils animaux sauvages, des plantes vertes en quantité, de la nourriture en abondance. Aujourd’hui, on rajouterait toutes les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, un bon salaire, 5 000 amis sur Facebook… Pourtant, qu’est-ce qu’il est seul ! Il n’a personne, aucune altérité qui lui corresponde, avec qui partager son cœur. Cette solitude est pourtant nécessaire et formatrice, pour lui apprendre à creuser en lui-même sa propre identité, afin de se différencier du monde qui l’entoure, et ne pas s’y confondre. Être adulte humainement, avoir de la personnalité, c’est accepter d’être seul et de l’assumer, comme un manque béant, pour ne pas se servir des « autres » comme des bouche-trous de sa solitude, pour ne pas exiger d’eux ce qu’ils ne peuvent pas nous donner. Même la plus belle des amitiés reste limitée, elle laisse malgré tout un vide, une solitude en soi, que rien ne peut venir combler. Et surtout, elle ne peut empêcher l’ami de partir. La solitude dessine cet espace de liberté et d’intimité, où l’humain dialogue avec Dieu pour trouver qui il est. L’apprentissage à la solitude le prépare à accueillir l’altérité, à se reconnaître homme et femme, à valoriser la différence masculine et féminine, sans la ramener à soi. À nouer de justes relations avec l’autre, sans l’étouffer ni le dévorer. On était donc prêt à passer à l’étape suivante, celle de la naissance des différences. Le Seigneur souleva la côte de l’humain du côté du cœur, pour aller chercher en lui le désir de l’altérité. Avec ce qu’il prit de lui, il y rajouta son grain de sel divin, pour en faire une femme, Isha ! Et du coup, je me découvris Ish, l’homme ! Alors je m’écriai et m’émerveillai à la fois : « Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée femme, car elle fut tirée de l’homme, celle-ci ! » (Gn 2, 21-23). Mon élan de joie confirmait Isha dans sa différence, elle s’accueillait vraiment femme, différente de moi, tout en étant de la même humanité, du même Adam. Sa manière d’être et de me regarder valorisait à mon tour ma masculinité. Ish et Isha… Ce vocabulaire est précieux, parce qu’il dit à la fois quelque chose de différent et de semblable. Et notre union ne fut pas de fusion, ni de dissolution de l’un dans l’autre, mais de communion où chacun restait autre, différent.
9 jours pour goûter le silence
Quitter nos peurs et nos fuites pour apprivoiser le silence : une mine d’or nous y attend !
INTRODUCTION
Le silence attire et il repousse.
Il semble être un lieu de repos, puis il devient celui du combat intérieur que l’on fuit !
Comment entrer dans le silence ?
Aujourd’hui, en raison de notre culture, nous sommes fortement tirés vers l’extérieur, vers la surface de nous-mêmes.
Le silence, lui, est directement lié à notre intériorité. Prendre conscience de celle-ci, et apprendre à la nourrir, est un chemin vers le silence.
Si le cœur est vide, rempli de préoccupations ou de ruminations amères, le silence sera lourd, difficile à vivre…
Si, au contraire, le cœur se laisse habiter par la méditation de la Parole de Dieu, la prière, l’habitude de vivre en présence de Dieu, nous apprendrons peu à peu à durer dans un silence plein de cette présence. Nous y trouverons un lieu de repos qui refera nos forces… Même si cela ne se vit pas sans combats, l’effort en vaut la peine !
Ce petit parcours voudrait donner des indications pour « goûter le silence », et en comprendre la nécessité dans toute notre vie. Il souhaite proposer quelques moyens concrets pour cheminer vers le silence intérieur, celui où nous rencontrons Dieu et où nous nous mettons à l’écoute de sa voix et de ses inspirations.
1ER JOUR
Beauté et nécessité du silence
Entrée en présence de Dieu
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
Merci, Seigneur, de m’inviter à ce rendez-vous quotidien avec toi, pendant neuf jours. Je me rends dans un lieu silencieux de ma maison, ma chambre ou une pièce retirée. Je m’assieds, ferme les yeux un instant et respire calmement avant de lire. Me voici pour écouter ta voix et accueillir ta présence à travers ces lignes.
Invocation à l’Esprit Saint
« Viens, Esprit Créateur, nous visiter,
Viens éclairer l’âme de tes fils,
Emplis nos cœurs de grâce et de lumière,
Toi qui créas toutes choses avec amour. »
Méditation du jour
Le silence serait-il réservé aux monastères contemplatifs et à quelques personnes retirées du monde ? Bien sûr que non ! À travers ces quelques pages, nous allons réaliser – ou redécouvrir –, quelle que soit notre situation, qu’une part de ce silence est possible pour nous. De nombreux saints, dans des situations très diverses, en ont fait l’éloge. Découvrons quelques aspects de sa nécessité et de sa beauté. Cherchons à y entrer, à le goûter et à l’aimer !
Le silence est tout d’abord une condition pour écouter : écouter les autres, écouter la voix de Dieu dans sa Parole, écouter les inspirations de l’Esprit en nous : cela demande que nous fassions taire notre propre voix pour laisser à l’autre – ou à l’Autre – la possibilité de s’exprimer. « Écoute, Israël », dit Dieu à son peuple (Dt 6, 4).
Le silence de notre parole préludera au silence de notre cœur. Celui-ci n’est pas facile, mais une éducation est possible si nous le voulons. Il est ensuite une condition pour mieux nous connaître et nous convertir : dans le silence, avant de nous retrouver face à Dieu, nous nous retrouvons face à nous-mêmes. La conversation intérieure continuelle qui nous habite, les jugements, l’agressivité, tout cela vient à la surface. Cela « parle » en nous, de façon incessante, si nous n’y prenons pas garde !
Nos pensées, nos paroles et nos actes qui ne sont pas conformes à l’Évangile prennent dans le silence un relief habituellement caché derrière le feu de nos activités. Ce qui habite le cœur vient à la lumière, peut alors être remis au Seigneur et nous relance dans notre conversion. « Il nous faut le silence pour faire la volonté de Dieu, dit la vénérable Madeleine Delbrêl. Il me paraît impossible d’envisager une vie évangélique sans vouloir et sans savoir qu’elle doit être une vie de silence. »
Le silence des lèvres nous permettra de retenir la réplique trop rapide, le jugement porté à la hâte, le désir de se mettre en avant, et de les briser sur le roc qu’est le Christ.
Demander à Jésus de faire le tri en nous avant de nous prononcer : c’est certainement un effort, qui peut expliquer que nous préférions si facilement parler !
Le silence est encore un lieu pour nous réunif ier : là, nous avons accès à notre intériorité, ce lieu du cœur où Dieu demeure, et à partir duquel il peut renouveler tout notre être. Là, nous pouvons reprendre souffle et revenir à notre unité intérieure. L’oraison, l’adoration, la prière du cœur, tous ces moyens par lesquels nous restons reliés à Dieu, ont besoin du silence.
Les saints les plus actifs sont conscients de cette nécessité dans la vie la plus donnée au service du prochain. Mère Teresa, qui a déployé une magnifique activité, dans le contexte bruyant de grandes villes, nous confie : « Seulement dans le silence, nous trouverons une nouvelle puissance, l’authentique unité. La puissance de Dieu deviendra la nôtre, afin d’accomplir comme il se doit toutes choses. »
Grâce à demander
Seigneur, fais-moi réaliser la nécessité d’une part de silence dans ma vie, pour accueillir ta Parole et me convertir plus profondément. Montre-moi quand et comment lui faire concrètement une place dans ma journée !
Eclairage d’un grand témoin
« Faire silence, c’est écouter Dieu ; c’est supprimer tout ce qui nous empêche d’écouter ou d’entendre Dieu. Faire silence, c’est écouter Dieu partout où Il parle, depuis ceux en qui Il parle dans l’Église, jusqu’à ceux auxquels le Christ s’est identifié d’une autre manière, et qui nous demandent, ou la lumière, ou notre cœur, ou du pain. C’est écouter Dieu partout où Il exprime sa volonté, dans la prière et ailleurs que dans la prière proprement dite. » (Madeleine Delbrêl)
Parole à méditer
« Et voici que le Seigneur passa. Il y eut un grand ouragan, […] mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans le feu ; et après le feu, le bruit d’une brise légère. Dès qu’Élie l’entendit, il se voila le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la grotte. Alors une voix lui parvint, qui dit : “Que fais-tu ici, Élie ?”. » (1 R19, 11-13)
Prière finale
Vierge Marie, je te confie ces neuf jours. Toi qui as vécu dans la discrétion une grande partie de ta vie, toi qui as médité dans le silence les évènements de la vie de Jésus, toi qui conduis sans cesse les croyants vers ton Fils, guide-moi aussi vers lui, sur le chemin de l’intériorité, et du silencieux amour !
Réjouis-toi, Marie…
Bénédiction
Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal et nous conduise à la vie éternelle, par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.
9 jours pour chasser la peur de la fin du monde
9 jours pour entrer dans la paix face aux angoisses qui nous guettent.
La peur ne se commande pas. Émotion incontrôlable devant une menace ou encore bonne conseillère ? Beaucoup n’entrevoient plus d’horizon possible et sont accablés par un sentiment d’impuissance. Faut-il avoir peur de la fin du monde ? Et si nous laissions la parole à Dieu ? Il s’immisce dans notre Histoire terrestre, l’écrit avec nous et nous invite à un regard d’espérance.
Vivons sereinement dans l’aujourd’hui de Dieu, dans la confiance en l’avenir, et demandons les grâces dont nous avons besoin pour ces temps anxiogènes et tourmentés.
9 jours pour évangéliser sa culpabilité
La culpabilité comme vous ne l’avez jamais vue, perçue, vécue !
9 jours pour évangéliser son perfectionnisme
Tel des épines, le perfectionnisme étouffe nos idéaux, nos relations aux autres et à Dieu… Des ronces à déraciner.
9 jours pour retrouver la joie de prier
La prière transfigure notre vie chrétienne, elle nous apporte joie, lumière, force, énergie… Or nous constatons souvent, malgré notre bonne volonté, que nous avons du mal à prier, à être fidèle…
1ER JOUR
Répondre à un appel
Méditation du jour
Introduction
Pour démarrer notre retraite, nous considérons un aspect essentiel de la prière : toute prière est d’abord une réponse à un appel.
Invitation au recueillement
Avant toute chose, je prends un moment pour me recueillir. Je me tiens assis, posé dans l’instant présent, détendu. Je respire calmement. Dans un regard de foi, je me rends attentif à la présence de Dieu qui habite en mon cœur. Je le remercie et me confie à son amour.
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Prière à l’Esprit Saint
Saint-Esprit, allume en mon cœur un feu nouveau pour toi.
Parole de Dieu
Dans l’évangile de Luc, au chapitre 21, le Christ nous dit : « Priez sans cesse ! »
Méditation du Père Jacques Philippe
La première chose qui doit nous motiver et nous encourager pour entrer dans une vie de prière, c’est que Dieu lui-même nous y invite. L’homme cherche Dieu, mais Dieu le recherche bien davantage. Dieu nous appelle à le prier, car, depuis toujours, et bien plus que nous ne l’imaginons, il désire ardemment entrer en communion avec nous.
9 jours pour accueillir les dons de l’Esprit Saint
Nous aspirons tous à une vie pleine et réussie. Mais comment y parvenir alors que chaque jour, nous expérimentons que le bien que nous voulons faire, nous ne le faisons pas, et que le mal que nous ne voulons pas faire, nous le faisons ?
9 jours pour expérimenter la puissance de l’adoration
En 9 jours d’adoration guidée, laissons le Christ eucharistique opérer en nous et autour de nous les miracles de guérison et de consolation rapportés dans l’Évangile.
9 jours pour devenir ami de l’Esprit Saint
Le Saint-Esprit est l’âme de notre vie spirituelle, sans Lui nous ne pouvons ni prier, ni comprendre la Parole de Dieu, ni aimer. Or, nous Le connaissons si peu !
1ER JOUR
L’Esprit Saint se fait connaître
Méditation du jour
Introduction
En ce premier jour, nous allons découvrir qui est l’Esprit Saint et apprendre à mieux le connaître, et, pourquoi pas, devenir son ami.
Invitation au recueillement
Je prends le temps de m’arrêter. Je ferme les yeux, mes pieds sont posés à plat sur le sol. Je respire calmement et, dans un regard de foi, je suis attentif à la présence du Saint-Esprit dans mon cœur. Je le remercie pour la fidélité de sa présence.
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Prière à l’Esprit Saint
Saint-Esprit, je désire te connaître. Révèle-toi à moi.
Parole de Dieu
« Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre. » (Os 6, 3)
Méditation du Père Raniero Cantalamessa
On ne peut pas conduire une vie chrétienne sans connaître l’Esprit Saint. Cette difficulté que l’on a à connaître l’Esprit Saint tient à sa nature. L’Esprit Saint, c’est comme la lumière. La lumière illumine tout, mais elle reste cachée. Si j’ai une lampe devant les yeux dans la nuit, je ne vois rien. Mais si la lampe est derrière moi, elle illumine tout ce qu’il y a devant. L’Esprit Saint, c’est précisément cela. C’est une lumière cachée.
9 jours pour prendre la bonne décision
Posons-nous sous le regard de Dieu, laissons émerger nos désirs profonds, apprenons à reconnaître notre conscience, à l’écouter et à la former. Une véritable école de prise de décisions authentiques.
9 jours pour apprendre à se recueillir
Dieu habite en nous, mais nous habitons souvent hors de nous-mêmes. Comment faire de nos temps de prière une véritable rencontre avec Dieu ? Comment faire taire en nous l’agitation ? À l’école des grands maîtres spirituels, ces 9 jours nous entraînent vers cet espace intérieur, lieu de la présence de Dieu.
9 jours pour fortifier sa foi
À la fois simple et souvent vécue dans une certaine pauvreté et sécheresse, la foi est extrêmement féconde et belle car elle nous met véritablement en contact avec Dieu. Elle est notre vraie force car elle nous permet de nous appuyer sur Dieu. Prenons 9 jours pour en vivre et la faire grandir…
9 jours pour accueillir la paix
La paix du cœur est non seulement un bonheur à vivre dès ici-bas, mais elle est aussi la condition nécessaire à la croissance de notre vie spirituelle. Comment la trouver et la garder? Laissons-nous guider pas à pas, en neuf jours, pour accueillir cette paix intérieure dans tous les domaines de notre existence.
1ER JOUR
L’urgence de la paix intérieure
Méditation du jour
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
Je me tiens calme, bien posé dans l’instant présent, et je respire doucement. Dans une attitude de foi, je me tiens sous le regard de mon Père du Ciel qui m’aime avec tendresse. Je suis attentif à la présence de Dieu dans mon cœur. Je me recueille quelques minutes. Esprit Saint, toi qui es la lumière, toi qui es le consolateur, viens guider ma prière en ce jour. Fais-moi connaître la beauté et la profondeur de l’amour divin. Viens établir en mon cœur la paix de Dieu et rends-moi capable de communiquer cette paix autour de moi.
Méditation du Père Jacques Philippe
La grâce que nous allons demander pendant cette retraite, c’est de recevoir la paix de Dieu dans notre cœur, de manière plus profonde, plus abondante, et d’être capable de transmettre cette paix autour de nous.
C’est la septième des Béatitudes dans l’évangile de Matthieu : « Heureux les artisans de Paix car ils seront appelés Fils de Dieu. »
Il est clair que nous ne pouvons transmettre la paix que si elle demeure en nous.
Dans la lettre aux Colossiens, Paul s’exprime ainsi : « Que la paix du Christ règne dans vos cœurs : tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblés en un même Corps. » (Col 3, 15)
Selon Paul, c’est donc un véritable appel à accueillir sa paix que Dieu nous adresse. Être en paix est un élément essentiel de la vocation chrétienne.
9 jours pour faire grandir l'amour dans le couple
L’amour s’use-t-il avec le temps ou au contraire est-il appelé à grandir ? Voici un cheminement concret pour entrer dans une dynamique de croissance, éclairé pas à pas par l’encyclique Amoris Laetitia du pape François. 9 jours privilégiés pour prier, se rapprocher l’un de l’autre, se fortifier.
9 jours avec ...
9 jours avec Pier Giorgio Frassati
Joyeux, amoureux du Christ, de la montagne et épris de justice, un personnage inspirant !
9 jours avec le saint curé d’Ars
Pas à pas, à l’école du saint Curé, il nous apprend à marcher avec Dieu, à porter les contrariétés de manière féconde et sait nous rappeler l’essentiel (‘est-ce en Ciel’ !) de la vie chrétienne. Ainsi, brûlés de l’Amour de Dieu, nous serons des témoins de la joie de Dieu pour notre monde qui l’attend !
9 jours avec sainte Claire d’Assise
François d’Assise est très connu, Claire d’Assise l’est beaucoup moins. Pourtant, les clarisses témoignent combien ses écrits irriguent leur vie de prière et sont une précieuse ressource dans leur vie les unes avec les autres. Découvrons sainte Claire, une amoureuse du Christ, sa charité et son attachement libre et inconditionnel à l’Église.
9 jours avec Élisabeth de la Trinité
La spiritualité d’Élisabeth de la Trinité, carmélite à Dijon, s’articule autour de cette intime conviction : Dieu nous habite ! La rencontre du Dieu d’amour se vit au plus profond, dans une descente et dans l’intériorité. Avec elle, enracinons nos journées dans l’amour.
INTRODUCTION
Une vie habitée par Dieu
Élisabeth Catez naît dans le Cher le 18 juillet 1880. Peu de temps après, la famille s’installe à Dijon (en Côte d’Or) et accueille la naissance d’une autre fille, Marguerite. Cette famille unie vit alors une période heureuse jusqu’au jour où Élisabeth perd successivement son grand-père et son père, terrassé par une crise cardiaque. L’année 1891 est marquée par deux événements importants : sa première communion, le 19 avril et sa confirmation, le 8 juin. La rencontre avec Jésus dans l’Eucharistie bouleverse son cœur comme en témoigne cette confidence à son amie Marie-Louise Hallo : « Je n’ai pas faim, Jésus m’a nourrie. » Dès lors, sa vie s’oriente de plus en plus vers le don d’elle-même à Jésus, don concrétisé par une lutte farouche contre ses caprices.
Enfant, puis jeune fille, elle ne se laisse point distraire par les multiples activités d’une vie mondaine. Brillante pianiste, elle se fait apprécier en société. Elle danse volontiers et participe à des soirées où son élégance est remarquée. Mais son cœur est à Jésus ; elle aspire à lui consacrer sa vie.
Vient ensuite la grande mission de Dijon, du 4 mars au 3 avril 1899. Élisabeth avance à grands pas dans la vie spirituelle et saisit toutes les occasions pour mûrir sa vocation. La grâce qui trouve en elle un terrain favorable opère un admirable travail de détachement. Le monde n’exerce sur elle plus aucun attrait tellement elle est fascinée par l’amour du Christ. Le Carmel l’attire de plus en plus. C’est là qu’elle veut se donner pour étancher sa soif d’amour.
Le 2 août 1901, à 21 ans, Élisabeth franchit enfin la porte du Carmel et devient postulante. Illuminée de bonheur et de paix, le jour même de la fête de l’Immaculée Conception, la jeune postulante reçoit l’habit qu’elle a si longtemps désiré. Mais aux quatre mois de postulat radieux succède un noviciat aride. C’est la nuit ! Elle attend sa profession avec angoisse et prononce ses vœux dans la foi pure. La paix enfin rétablie, sa vie religieuse se poursuit avec un nouvel élan. Sœur Élisabeth de la Trinité a traversé la nuit, son âme pacifiée s’achemine vers l’union transformante.
Peu de temps après, son offrande se concrétise dans l’épreuve de la maladie. Au cours du Carême de 1905, elle ressent les premiers symptômes de la maladie d’Addison. À bout de forces et brisée dans tout son être, elle entre à l’infirmerie au mois de mars 1906. La dernière étape de sa vie la configure au Christ souffrant qu’elle ne cesse de contempler pour vivre encore plus dans la foi.
Durant les quelques mois passés à l’infirmerie, Élisabeth se laisse faire. Un feu la consume, mais c’est l’amour qui achève la transformation. Dans les tout derniers jours, alors que l’agonie se prolonge, elle accepte tout : « Épuise toute ma substance pour ta gloire ; qu’elle se distille goutte à goutte pour ton Église. » Mais l’amour a déjà tout consommé. Sœur Élisabeth de la Trinité meurt à l’aurore du 9 novembre 1906, après un dernier acte de confiance : « Je vais à la lumière, à l’amour, à la vie ! »
1ER JOUR
L’Hôte intérieur
Entrée en présence de Dieu
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
Je me retire dans ma chambre, je ferme sur moi la porte, et prie mon Père qui est là, dans le secret. Mon Père qui est là, dans le secret, me le rendra en pluie de grâces qui me seront précieuses pour vivre intensément ce jour. Je sais qu’il accueille ma prière et se réjouit de me combler en retour.
Invocation à l’Esprit Saint
Viens, Esprit de Dieu, fais taire en moi les bruits du monde pour que je puisse entendre la Parole du Père. Onction bienfaisante, dissipe en moi les inquiétudes et les soucis, et rends-moi disponible à ton action.
Méditation du jour
Saisie très tôt par la présence de Jésus dans son âme, la jeune Sabeth ne comprend pas vraiment ce qui se passe en elle. Ses connaissances ne lui permettent pas encore de mettre des mots sur une expérience hors du commun. Bien avant elle, la grande mystique, Thérèse d’Avila, avait exprimé clairement le même embarras : « Il y a un point que j’ignorais au début […] il me semblait qu’une présence qui me paraissait si intime à mon âme était impossible. D’un autre côté, cesser de croire qu’il fut là, je ne le pouvais pas car, d’après ce que je croyais avoir clairement compris, Dieu était là, vraiment présent. »
L’une et l’autre auront besoin d’être rassurées par un prêtre instruit pour se livrer pleinement à cet attrait et en faire le pivot de leur vie spirituelle. Oui, Dieu est véritablement présent ; il habite l’âme juste comme en un sanctuaire qu’il s’est choisi par amour !
Au centre de son âme, Élisabeth éprouve une forte présence de Jésus qui veut entretenir avec elle un cœur à cœur continuel. L’Hôte intérieur ne cesse de l’attirer dans une relation de plus en plus intime, de plus en plus aimante. Comme elle l’exprime bien souvent, c’est le secret du bonheur ! « Je demande au bon Dieu, écrit-elle à son amie Françoise, de te faire goûter aussi les douceurs de son amour et de sa présence : c’est cela qui transforme, qui illumine la vie. »
En plus de la présence générale du Seigneur (Dieu est partout présent par sa puissance créatrice et active), il y a une présence spéciale qui nous permet d’entrer avec lui dans des rapports réciproques d’amitié. Dieu nous habite et nous attire à lui ! D’une manière convaincante, Élisabeth partage sa conviction à sa maman : « Pense que ton âme est le temple de Dieu, c’est encore saint Paul qui le dit ; à tout instant du jour et de la nuit les trois Personnes divines demeurent en toi […] La Divinité […] est en ton âme ; alors quand on sait cela, c’est une intimité tout adorable ; on n’est plus jamais seule ! » On ressent clairement chez elle un échange amoureux dans lequel Dieu est réellement perçu comme un ami. La prière devient alors la respiration de l’âme, elle permet de s’abreuver à la source et de goûter la fraîcheur d’une eau vive qui étanche toutes les soifs. Même accaparés par les tâches du quotidien, nous pouvons toujours nous échapper, ne serait-ce que quelques instants, pour rechercher celui qui nous habite et veut tout partager avec nous.
« Voilà ce qu’il veut faire en vous : à toute minute, il veut que vous sortiez de vous, que vous quittiez toute préoccupation, pour vous retirer en cette solitude qu’il se choisit au fond de votre cœur. Lui, il est toujours là, encore que vous ne le sentiez pas ; il vous attend et veut établir avec vous un admirable commerce […] ; vos infirmités, vos fautes, tout ce qui vous trouble, c’est lui, par ce contact continuel, qui veut vous en délivrer. »
Il ne s’agit aucunement d’effort ou de tension mais plutôt d’un mouvement intérieur d’abandon qui s’épanouit en paix profonde. Cette attention aimante cultivée par des élans répétés le plus souvent possible durant la journée nous établira, peu à peu, dans un climat divin.
« Vous voudriez être toute à lui quoique dans le monde, c’est si simple ; il est toujours avec vous, soyez toujours avec lui », nous dit-elle comme une évidence limpide.
Grâce à demander
Accorde-moi, Seigneur, de savoir reconnaître ta sainte présence en mon âme. Ainsi, je pourrai m’habituer à demeurer en ta douce compagnie pour tout vivre dans une paix qui me gardera du trouble et de l’inquiétude.
Eclairage de la sainte
« Je vais vous donner mon secret : pensez à ce Dieu qui habite en vous, dont vous êtes le temple ; c’est saint Paul qui parle ainsi, nous pouvons le croire. Petit à petit, l’âme s’habitue à vivre en sa douce compagnie, elle comprend qu’elle porte en elle un petit Ciel où le Dieu d’amour a fixé son séjour. Alors c’est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire. »
Parole à méditer
« Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps. »
Je médite cette parole de saint Paul qui me révèle la dimension sacrée de mon corps : je suis un temple de l’Esprit Saint !
Prière
Dieu, qui veux habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure. Soutenus par ton aide, nous mettrons alors tout notre zèle à te chercher au plus intime de nous-mêmes et à trouver notre joie dans cette communion. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Bénédiction
Que le Seigneur, Dieu d’amour qui réside en nos cœurs, nous bénisse et nous garde tous les jours de notre vie. Amen.
9 jours avec le pape Benoît XVI
Benoît XVI nous a laissé un riche héritage spirituel dans lequel nous pouvons puiser pour grandir en sainteté. Souvent décrié et mal connu, cet homme doux, discret et sensible ne transigeait pas avec la vérité. Marchons à sa suite à la rencontre du Seigneur.
9 jours avec sainte Faustine
Choisie par Dieu pour être apôtre de la Miséricorde, sainte Faustine nous révèle les secrets du Cœur de Dieu. Elle nous invite à regarder d’un œil nos blessures et de l’autre la puissance d’amour de Dieu qui guérit et revalorise, pour devenir lumière du monde.
9 jours avec Saint Augustin
Illustre Docteur de l’Église, converti après avoir mené une vie de désordre, chercheur de vérité, saint Augustin, devenu évêque d’Hippone en Afrique du Nord, est l’un des quatre Pères de l’Église latine. Découvrons le trésor de son témoignage de vie et de sa spiritualité.
1ER JOUR
Contempler la beauté de Dieu
« Beauté de toutes les Beautés. »
Entrée en présence de Dieu
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
Je cherche la beauté de Dieu dans la Création, dans les œuvres humaines, dans les enfants, les hommes et les femmes. Je me réjouis de toute cette beauté qui m’environne. Je me laisse envahir par ce sentiment de beauté, et je me regarde moi-même, beau ou belle devant Dieu, le Dieu de toute beauté.
Invocation à l’Esprit Saint
Esprit Saint qui resplendit de la beauté divine, montre-moi la beauté de Dieu et éveille mon cœur aux beautés de ce monde, fais-moi grandir dans l’action de grâce pour tous les bienfaits de Dieu !
Méditation du jour
À toutes les étapes de sa vie, avant comme après sa conversion, Augustin fut séduit par la beauté. Quand, dans Les Confessions, il évoque ces « formes belles et variées, les couleurs vives et fraîches [qui] font les délices des yeux », il parle évidemment d’expérience. Mais ses goûts ont changé. S’il a d’abord été séduit par les multiples beautés sensibles, il n’y voit bientôt plus que des séductions trompeuses et il veut s’attacher uniquement à la beauté spirituelle : celle de l’âme et celle de Dieu. Nous voyons s’établir une hiérarchie à trois niveaux : il y a les beautés d’en bas, corporelles, sensibles, changeantes ; à un niveau plus élevé, la beauté de l’âme qui « doit donc être aimée plus que le corps », comme il le dira à son ami Nébridius ; enfin, au sommet, il y a Dieu, la « Beauté de toutes les beautés ! », avec laquelle aucune autre beauté ne peut rivaliser.
Pour atteindre le sommet de la beauté de l’âme, il faut vivre de l’amour de Dieu. C’est-ce qu’Augustin explique longuement dans son homélie sur la Première Épître de saint Jean : « Or, notre âme, mes frères, était laide par le péché : en aimant Dieu, elle devient belle. Quel est cet amour qui rend belle l’âme aimante ? Dieu, lui, est toujours beau, jamais il ne perd sa beauté, jamais il ne change. Il nous a aimés le premier, lui qui toujours est beau : et qu’étions-nous quand il nous a aimés, sinon laids et défigurés ? Il ne nous a pas aimés pourtant pour nous laisser à notre laideur, mais pour nous changer, et, de défigurés que nous étions, nous rendre beaux. Comment deviendrons-nous beaux ? En aimant celui qui est éternellement beau. Plus croît en toi l’amour, plus croît la beauté : car la charité est la beauté de l’âme. » L’amour est facteur de beauté dans notre âme et le péché source de laideur. En aimant la beauté qu’est Dieu, nous trouvons la source de notre beauté intérieure qui grandit jour après jour et pour l’éternité. Le bonheur d’être chrétien, c’est notre beauté rendue possible par notre amour. Quel beau programme !
La beauté de Dieu est sublime et elle fait pâlir toute beauté humaine : « Toi donc, Seigneur, tu les as faits [les êtres], toi qui es Beau, car ils sont beaux ; toi qui es bon, car ils sont bons ; toi qui es, car ils sont. Ce n’est pas qu’ils soient beaux, ce n’est pas qu’ils soient bons, ce n’est pas qu’ils soient, de la même manière que toi leur créateur ; comparés à toi, ils ne sont pas beaux, ils ne sont pas bons, ils ne sont pas ! » Est-il possible, pour nous ici-bas, d’aller au-delà des comparaisons avec les créatures, jusqu’à la contemplation de la beauté même de Dieu ? Les platoniciens avaient déjà réfléchi à la question. Pour eux, il faut s’élever au-dessus des corps et des âmes, et aller jusqu’à Dieu. Cette élévation se fait par la contemplation et par le désir. Chez Augustin, à la différence des platoniciens, la beauté n’est pas un transcendantal conduisant à Dieu, mais une définition même de Dieu, l’un de ses noms propres.
La contemplation, mieux que la réflexion, est aujourd’hui un bon moyen d’évangélisation.
Grâce à demander
Contempler la beauté des créatures, pour contempler celle du Créateur et apprendre à regarder la beauté du monde, en oubliant sa laideur ! Comprendre que Dieu a un plan harmonieux pour notre vie et pour le monde. Rendre grâce pour cette harmonieuse beauté !
Eclairage d’un grand témoin
« La tiède haleine des vents, le murmure jaseur des feuilles, le grand silence du soir, le sourire des étoiles m’enivraient. Cette rêverie était, à mon insu, une méditation pieuse. Elle allait devenir de plus en plus profonde, s’appeler bientôt une contemplation, me rendre muette et même inconsciente d’admiration, m’enflammer de reconnaissance et d’amour envers l’Infini, me consumer du désir de le posséder, lui, Beauté idéale » (Bienheureuse Dina Bélanger).
Parole à méditer
« Oui, vains par nature tous les hommes en qui se trouvait l’ignorance de Dieu, qui, en partant des biens visibles, n’ont pas été capables de connaître Celui-qui-est, et qui, en considérant les œuvres, n’ont pas reconnu l’Artisan. Mais c’est le feu, ou le vent, ou l’air rapide, ou la voûte étoilée, ou l’eau impétueuse, ou les luminaires du ciel, qu’ils ont considérés comme des dieux, gouverneurs du monde ! Que si, charmés de leur beauté, ils les ont pris pour des dieux, qu’ils sachent combien leur Maître est supérieur, car c’est la source même de la beauté qui les a créés. Et si c’est leur puissance et leur activité qui les ont frappés, qu’ils en déduisent combien plus puissant est Celui qui les a formés, car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur Auteur » (Sg 13, 1-5).
Prière
« Abîme ! Éternelle Trinité ! Beauté au-dessus de toute beauté, tu es l’aliment des anges qui, dans l’ardeur de ton amour, s’est donné aux hommes. Tu es le vêtement qui couvre ma nudité, tu nourris les affamés de ta douceur, car tu es douce, sans nulle amertume, ô éternelle Trinité. Ainsi soit-il » (sainte Catherine de Sienne).
Bénédiction
Que Dieu tout-puissant et miséricordieux nous bénisse et nous garde, le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit. Amen.
9 jours avec Séraphim de Sarov
Toute la vie de saint Séraphim est traversée par la lumière, la paix et la joie de la Résurrection. Il est le « tout conforme au Christ ressuscité » selon l’Église orthodoxe, le « préféré » de la Vierge Marie qui a su garder un cœur d’enfant. Une lumineuse figure spirituelle à découvrir. Joyeux, lumineux, rayonnant de paix : l’aura de saint Séraphim a largement dépassé les frontières de l’Église orthodoxe.
1ER JOUR
Une spiritualité de la Résurrection
Entrée en présence de Dieu
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Invitation au recueillement
Je viens me mettre en présence du Dieu bon et ami des hommes. Je dépose à l’entrée du sanctuaire de la prière mes soucis, mes préoccupations, mes humeurs du moment… Je tiens mes mains ouvertes devant le Seigneur, comme on les tend vers la source pour y puiser l’eau. Je ferme quelques instants les yeux et je respire profondément pour descendre au plus profond de mon cœur, là où tu me parles, Seigneur.
Invocation à l’Esprit Saint
Viens, Esprit Saint, éclaire mon cœur de ta douce lumière. Viens éveiller en moi cette intelligence du cœur qui seule peut accueillir ce que Dieu veut me donner comme grâce en ce jour.
Méditation du jour
Saint Séraphim de Sarov (1759-1833), moine russe orthodoxe, est, par excellence, le saint de la Résurrection. Sur la fin de sa vie, après ses longues années d’ermitage, les foules qui venaient à lui pour une prière, un conseil, étaient attirées par la joie, la paix, la lumière qui rayonnaient de lui, attirées par sa transparence à l’Esprit Saint et par sa compassion universelle. Saint Séraphim n’était plus du côté de ceux qui cheminent vers la mort, prisonniers de leurs peurs, de leur hâte de vivre ce qui leur semble bon, de fuir de mille manières la peur de la mort – et cette fuite, pourtant, les précipite vers elle. Saint Séraphim était de l’autre côté, du côté de la Résurrection du Christ. Il marchait dans la lumière du Ressuscité et témoignait du déjà-là du Royaume au milieu de nous (cf. Lc 17, 21). Deux fois – alors que, jeune moine malade, il était aux portes de la mort et, beaucoup plus tard, alors que des brigands l’avaient roué de coups et laissé pour mort –, la Vierge Marie lui est apparue en compagnie des saints apôtres Pierre et Jean. Leur désignant Séraphim, et avant de le relever, elle leur dit : « Il est des nôtres. » Pierre et Jean, les deux apôtres qui courent vers le tombeau vide au matin de Pâques. Comme eux, la vie de saint Séraphin commence par cette course vers le tombeau vide, cette mise en œuvre de toutes ses énergies pour courir à la rencontre du Ressuscité. Et, avant de rencontrer le Ressuscité, il doit comme eux se tenir devant le tombeau vide et y entrer. Il doit pénétrer dans le silence et dans les ténèbres de son cœur, dans ce lieu où l’absence même du Christ témoigne de la Résurrection. La mort n’a pu le retenir, il ne reste que les bandelettes qui l’ont lié. Et c’est en voyant cette absence que Jean croit : « Il vit et il crut » (Jn 20, 8).
Pierre, lui, encore lié par les bandelettes de sa culpabilité d’avoir renié son Seigneur, devra attendre encore un peu avant de le reconnaître au bord du lac (cf. Jn 21, 11-19). Toute la vie de saint Séraphim va apparaître comme étant de plus en plus habitée par la Résurrection du Christ, devenant peu à peu le « tout conforme au Christ ressuscité », comme aime l’invoquer l’Église russe.
Et moi, où en suis-je de ma foi en la Résurrection ? Est-ce que je me contente de croire que je ressusciterai après la mort ou bien est-ce que je vis déjà dans le dynamisme de la Résurrection (cf. Jn 11, 23-27) ? Par mon baptême, j’ai été plongé dans la mort et la Résurrection du Christ, mais je vis si souvent encore bien installé dans mon tombeau, lié par les bandelettes de mes passions, de mes peurs, de mon manque de foi, de mes culpabilités, de mes paresses et de mes lâchetés, de mon confort… Est-ce que je désire la vie ? Est-ce que j’entends le cri du Christ : « Lazare, viens dehors ! » (Jn 11, 43) ? Est-ce que je suis prêt à me laisser délier de mes bandelettes pour suivre le Christ (cf. Jn 11, 44) ? N’est-ce pas le Corps ressuscité du Christ vivant que je reçois dans l’Eucharistie pour qu’il vienne vivre en moi ?
Que saint Séraphim vienne peu à peu au long de ses neuf jours délier nos bandelettes et nous rendre plus conformes au Ressuscité.
Grâce à demander
En ce jour, Seigneur, je te demande de venir me montrer toutes les bandelettes qui me tiennent encore comme lié dans la mort et qui m’empêchent de marcher dans la lumière de la Résurrection. Je les présente à tes mains miséricordieuses pour que tu me délies.
Eclairage du saint
« Quand par de tels exercices l’esprit s’est enraciné dans le cœur, alors la lumière du Christ vient briller à l’intérieur, illuminant l’âme de sa clarté, comme le dit le prophète Malachie : ‘’Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons’’ (Ml 3, 20). Cette lumière est aussi la vie, d’après la parole de l’Évangile : ‘‘Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes’’ (Jn 1, 4). »
Parole à méditer
« Jésus dit : ‘’Enlevez la pierre !’’ Marthe, la sœur du mort, lui dit : ‘’Seigneur, il sent déjà : c’est le quatrième jour.’’ Jésus lui dit : ‘’Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?’’ […] il s’écria d’une voix forte : ‘’Lazare, viens dehors !’’ Le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : ‘’Déliez-le et laissez-le aller’’ » (Jn 11, 39-40.43-44).
Que cet Évangile m’accompagne au long de ce jour et que je puisse en méditer chaque étape.
Prière
Comme nous l’enseigne le Christ, levons les yeux vers le Père et laissons-nous renouveler par sa grâce : Notre Père…
Bénédiction
Que le Dieu vivant nous bénisse et nous garde, le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit. Amen.
9 jours avec Marie-Madeleine
Fascinante figure que celle de Marie-Madeleine, cette femme libérée de sept démons. Grâce à son mystère, chacun peut se reconnaître en elle. Une chose est sûre : elle s’est laissé rejoindre par l’amour de Dieu. Disciple de Jésus, passionnée et fidèle, elle nous invite à sa suite.
9 jours avec Bernadette de Lourdes
Bernadette Soubirous ? Tout le monde croit la connaître… À tort ! Dans sa simplicité déconcertante, elle nous conduit sur un chemin de pauvreté et d’humilité qui donne déjà l’avant- goût de l’Autre monde que la Belle Dame lui promit au creux du Rocher. Suivons-la dans ce chemin de simplification.
Qui es-tu, Bernadette ?
Bernadette est une jeune fille pauvre et ignorante qui a reçu la grâce de voir la Sainte Vierge. Elle est née dans une famille modeste de meuniers, que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté.
Marie-Bernarde Soubirous naît le 7 janvier 1844 près de Lourdes. Elle est l’aînée d’une famille de neuf frères et sœurs dont quatre sont morts en bas âge. Son père, François, est meunier avant de perdre son travail. Ruinée, la famille nombreuse s’installe au lieu-dit « Le Cachot », une pièce insalubre et exiguë. Souffrant d’asthme très jeune, la frêle Bernadette sera envoyée à l’automne 1857 en tant que servante à Bartrès, là où elle avait été mise en nourrice à sa naissance, près de Lourdes. Elle revient à Lourdes en janvier 1858 pour recevoir sa première communion, qu’elle désirait de tout son cœur. Bernadette Soubirous est alors inscrite à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre le catéchisme afin de préparer sa première communion.
Durant cette année 1858, la jeune fille, âgée de 14 ans, va avoir dix-huit apparitions de la Sainte Vierge, du 11 février au 16 juillet 1858, au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes.
Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie et non de le faire croire, Bernadette résistera aux humiliations et aux accusations multiples de ses contemporains.
En juillet 1866, pour réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, maison-mère de la Congrégation. En octobre 1867, elle prononce ses vœux et devient sœur Marie-Bernard. Elle y mène une vie humble et cachée, comme elle le désirait. Elle avait dit à son arrivée : « Je suis venue ici pour me cacher », lasse de tous ces pèlerins qui voulaient la voir, la toucher, lui parler.
Durant treize années, la vie de Bernadette Soubirous sera jalonnée de souffrances liées à son état de santé précaire et au traitement sévère de ses supérieures. Elle accomplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI, en raison de sa foi et de l’exemplarité de sa vie religieuse, et non pas des apparitions dont elle fut témoin. Sa fête est célébrée le 18 février, jour anniversaire de la 3e apparition, au cours de laquelle la Dame lui adressa la parole pour la première fois, l’invitant à revenir quinze jours de suite.
Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la chapelle de Nevers.
Résumé des 18 apparitions
Ce 11 février 1858, Bernadette va avec Toinette, sa sœur, et une amie, à Massabielle dans la « tute aux cochons », pour ramasser du bois mort. C’est là que, dans le creux du rocher, lui apparut la « Belle Dame », dans le souffle d’une brise légère.
Elle retourne à Massabielle le dimanche 14 février, et à nouveau la Dame lui apparaît. Elle reste à genoux, sort son chapelet et prie. Son visage est radieux.
Le jeudi 18 février est le jour de la troisième apparition. La Dame lui parle pour la première fois : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » Puis elle ajoute : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »
Bernadette dira : « Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne… »
Vendredi 19 février, 4e apparition.
Samedi 20 février, 5e apparition.
Dimanche 21 février, 6e apparition.
Le lundi 22 février a été un jour sans apparition.
Mardi 23 février, 7e apparition.
Mercredi 24 février, 8e apparition, au cours de laquelle la Dame parle de nouveau : « Pénitence, pénitence, pénitence. Vous prierez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre pour la conversion des pécheurs. »
C’est au cours de la 9e apparition, le jeudi 25 février, que la Dame lui dit : « Allez boire à la fontaine et vous y laver » avant d’ajouter : « Vous mangerez de cette herbe qui est là. » Bernadette, après avoir été puiser l’eau du Gave, est invitée plutôt à faire un trou dans la boue, à l’endroit où elle se trouvait. De ce trou va jaillir la source.
Le vendredi 26 février a été un jour sans apparition.
Samedi 27 février, 10e apparition. La Dame prononce les mêmes paroles que le 24 février.
Dimanche 28 février, 11e apparition.
Lundi 1er mars, 12e apparition.
Mardi 2 mars, 13e apparition. La Dame lui dit : « Allez dire au prêtre qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ».
Bernadette va trouver le curé Peyramale, pour lui dire ce que a Dame a demandé. Elle ne dira jamais « la Vierge » mais toujours « la Dame » ou Aquero : « ceci » en bigourdan. Le curé Peyramale se fâche et la met dehors. Le soir, Bernadette revient le trouver. Il lui dit qu’il veut une preuve et qu’elle doit demander à cette Dame de lui dire son nom.
Mercredi 3 mars, 14e apparition. La Dame renouvelle sa demande de chapelle.
Jeudi 4 mars, 15e apparition, sans demande de la part de la Dame. C’est le dernier jour de la quinzaine.
Le jeudi 25 mars, Bernadette retourne à la grotte. Ce sera la 16e apparition. Bernadette demande son nom à la Dame qui lui répond « Que soy era Immaculada Concepciou » : « Je suis l’Immaculée Conception ». Bernadette ne connaît pas ces mots. Elle part répéter la phrase à monsieur le curé, et, pour ne pas l’oublier, elle se la redit tout au long du chemin. L’abbé Peyramale est convaincu que Bernadette ne peut pas l’avoir inventée : le dogme de l’Immaculée Conception venait d’être proclamé en 1854 ; Bernadette ne pouvait, de fait, ni le connaître, ni comprendre cette expression.
Après avoir été menacée de prison, à la fin de la 17e apparition du mercredi 7 avril à laquelle le juge était venu assister, la flamme du cierge de Bernadette se mit à lécher sa main, sans la brûler. Un médecin présent sur les lieux, le docteur Douzous, confirmera les faits. C’est le miracle du cierge.
La 18e et dernière apparition eut lieu le vendredi 16 juillet, au cours de laquelle la Dame ne prononça pas de parole.
1ER JOUR
Enfant de Dieu
Méditation du jour
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Recueillement
Je prends quelques minutes pour me recueillir. Je me positionne bien dans le moment présent, présent à mon corps et à ce qui m’environne… Je respire calmement. Je dépose aux pieds de Jésus tout souci, toute inquiétude. Je me situe au niveau du cœur, et j’accueille avec confiance la présence de Dieu, qui est là tout près de moi et qui m’aime.
Invocation à l’Esprit Saint
Ô Doux Esprit Saint, au début de ces 9 jours je viens invoquer ta Présence, ton Souffle divin. Remplis-moi de ta paix, afin que je puisse me laisser visiter dans ma vie d’aujourd’hui par la tendresse du Père et la douceur de la Vierge Marie, à l’exemple de sainte Bernadette. Esprit Saint, fortifie ma foi, éclaire mon espérance et enflamme mon cœur d’amour pour Jésus et pour le monde. Amen.
Méditation
Bernadette, considérée comme la « petite merdeuse de Lourdes » par ses concitoyens riches et repus, est bien loin d’être parmi les compagnies recherchées de ce monde. Elle sait qu’elle est pauvre et ignorante. « Est-ce que je ne sais pas que si la Sainte Vierge m’a choisie, c’est parce que j’étais la plus ignorante ? » dira-t-elle.
Elle vit la déchéance sociale de sa famille avec simplicité et courage, humblement, prenant sa part dans les soucis quotidiens de sa famille, sans amertume. Elle accepte docilement ce que la vie lui offre. Elle dira plus tard : « Quand on pense que le Bon Dieu le permet, on ne se plaint pas. » Croire que Dieu est maître de tout est bien la clé de toute la vie de Bernadette : Dieu est le Créateur ; Bernadette, comme nous tous, est sa créature. C’est la conduite de toute sa vie : tout recevoir de la main de Dieu, de sa Divine Providence, le bien comme le mal !
La pauvreté, et même la misère, fait plonger sa famille dans la marginalisation sociale. On ira jusqu’à les soupçonner de vol, tant leur besoin est grand. Toute la famille reste soudée, car la prière y règne et le désespoir n’a pas le dessus. Bernadette part à Bartrès pour être une bouche en moins à nourrir, acceptant l’éloignement des siens qu’elle aime tant.
C’est dans ce contexte que Bernadette reçoit la visite du Ciel. La Dame du rocher la choisit, elle : elle qui ne compte pour personne dans la ville de Lourdes de son temps, elle qui est malade, ignorante, humiliée, pauvre, mais qui porte une grande soif de recevoir Jésus
9 jours avec Thérèse de Lisieux
Thérèse, la plus grande sainte des temps modernes, est assurément un signe des temps. Son chemin est simple, il va toujours à l’essentiel. Elle nous offre ici un des raccourcis évangéliques les plus sûrs qu’on ait jamais proposé.
« Je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. »
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
1ER JOUR
Le constat de ma fragilité
Méditation du jour
Signe de croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Recueillement
Dans le lieu où je me trouve et où je décide de prier, j’adopte une posture corporelle stable : assis, dos au dossier, jambes décroisées, pieds à plat, mains sur les cuisses. Je redresse le buste, la tête, le cou, la colonne dans un même axe. Mes épaules sont basses. Je les élève un instant et les relâche. Je sens le poids de mon corps, lourd de présence.
Invocation à l’Esprit Saint
Invocation à l’Esprit Saint Roi céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor de biens et Donateur de vie, viens et demeure en nous.
Méditation
La voie de Thérèse est un véritable raccourci sur le chemin qui mène à Dieu. Elle est au cœur de l’Évangile. En effet, Dieu se glorifie dans ses martyrs et dans ses saints ; mais il se glorifie aussi dans ses pauvres, ces « petites âmes » dit Thérèse, qui gardent conscience de leur indigence et mettent en Dieu leur espérance, tout en faisant au mieux ce qui dépend d’eux.
À la fin de sa vie, Thérèse résumait ainsi son enseignement à sœur Marie de la Trinité : « Que votre vie soit toute d’humilité et d’amour afin que, bientôt, vous veniez où je vais : dans les bras de Jésus ! »
L’humilité, pour Thérèse, est la vérité. Elle reconnaissait cette vérité dans ce qui est, c’està-dire : sa fragile condition de créature, l’amour dont elle est aimée, la valeur inestimable de l’être humain, la sainteté de Dieu. Ainsi, elle accueillait le réel de sa vie à la lumière de sa foi.
Elle n’a pas cessé de croître dans cette vérité.
9 jours avec Saint Joseph
On se tourne souvent vers saint Joseph pour lui confier nos besoins matériels en tout genre : soucis financiers, recherche de maison ou de travail… De nombreux témoignages d’exaucement de prière liées à saint Joseph ont forgé sa réputation de saint capable de débloquer les situations humaines les plus compliquées.
Mais il est aussi un grand maître spirituel. En s’appuyant sur des méditations du pape François tirées de la lettre apostolique Patris Corde, « Avec un cœur de père », du 8 décembre 2020, ce parcours nous invite à mettre pendant neuf jours nos pas dans ceux de saint Joseph, lui qui a été jugé digne d’être le père et l’éducateur du fils de Dieu.
9 jours avec le Sacré Cœur
Ce livre s’adresse à tous les chrétiens qui voudraient approfondir leur relation personnelle avec le Christ : une relation d’amitié dopée par une pratique renouvelée de la « dévotion au sacré Cœur », pour entrer dans les richesses intérieures de la personne du Sauveur.