Je viens vous préparer
Apparitions et Messages de la Vierge Marie pour notre époque, à la lumière des Saintes Écritures
Sommaire
Préface ……………………………………………………………………………………………… 7
Introduction ……………………………………………………………………………………………. 11
Présentation ……………………………………………………………………………………………. 13
Chapitre I Briser les schémas …………………………………………………………….. 15
Guadalupe ………………………………………………………………………… 17
Rue du Bac ………………………………………………………………………… 19
Pontmain …………………………………………………………………………… 21
Banneux ……………………………………………………………………………. 24
Zeitoun ……………………………………………………………………………… 27
Chapitre II À quoi ressemble la Vierge Marie physiquement ? ……….. 29
Pellevoisin …………………………………………………………………………. 34
Chapitre III Discernement ecclésial …………………………………………… 37
Chapitre IV Pourquoi la Vierge apparaît-Elle ? ……………………………. 43
Chapitre V Ce que les Saintes Écritures disent
sur ce qui doit nous arriver… …………………………………………..45
Chapitre VI Apparitions mariales et leurs Messages au monde ……….. 59
Le Sacré-Coeur de Jésus …………………………………………………… 59
La Salette, France …………………………………………………………….. 65
Les Songes de Saint Jean Bosco ……………………………………… 71
Fatima, Portugal ……………………………………………………………….. 74
Amsterdam, Pays-Bas ………………………………………………………..82
Garabandal, Espagne ……………………………………………………….. 87
Akita, Japon …………………………………………………………………… 108
Kibeho, Rwanda …………………………………………………. 113
L’Escorial, Espagne …………………………………………………………. 119
Medjugorje, Bosnie-Herzégovine …………………………………. 140
Chapitre VII Résumé et Bilan ……………………………………………………………… 163
Conclusion …………………………………………………………………………………………….. 169
Consécration aux Coeurs Unis de Jésus et Marie ………………………………. 170
Remerciements ……………………………………………………………………………………… 171
Bibliographie …………………………………………………………………………………………. 173
Préface
C’est très volontiers qu’à la demande de Damian Sanchez, j’ai accepté de préfacer son livre consacré aux apparitions de la Vierge Marie et à l’actualité de ses messages, à la lumière des Saintes Écritures. Dans un esprit d’obéissance ecclésiale, il s’attache aux apparitions qui ont été, ou bien reconnues officiellement comme d’origine surnaturelle par l’autorité compétente, ou bien en attente d’un jugement définitif, c’est-à-dire où le caractère surnaturel n’est pas encore établi, avec parfois la reconnaissance du lieu d‘apparition comme lieu authentique de pèlerinage.
En puisant largement aux sources de l’Écriture Sainte, l’auteur s’intéresse très particulièrement aux apparitions dont le message s’adresse à tous, et dont la dimension résolument eschatologique constitue comme le fil conducteur. En ce sens, il entend montrer que les grandes apparitions, depuis la Salette (1846) jusqu’aux plus récentes (1980…), en passant par Fatima (1917), révèlent la Vierge Marie comme le nouveau Précurseur du Christ, dans la perspective de son dernier Avènement dans la Gloire.
La Vierge Marie vient visiter la terre pour appeler les hommes avec insistance à se détourner de leurs infidélités et à revenir à Dieu de tout leur coeur. Dans le droit fil du prophétisme d’Israël, Elle les avertit qu’ils auront à subir des “châtiments”, s’ils ne se convertissent pas. On peut dire que cet appel à la conversion, qui constitue l’essentiel de la prédication de Jésus cf. Mc 1, 14-15, est l’expression même de la Miséricorde de Dieu. Sainte Faustine, dont Damian Sanchez cite abondamment le Petit Journal, n’écrit-elle pas que c’est aujourd’hui l’heure de la Miséricorde qui précédera l’heure de la justice ? On peut dire, qu’à la suite de Saint Jean-Paul II qui a canonisé sa petite compatriote en l’an 2000, le Pape François se situe exactement dans cette perspective. Ce qui n’est certes pas incompatible avec les annonces d’événements douloureux que comportent les messages de Notre-Dame, même si elles heurtent la mentalité anesthésiée de notre époque. Les épreuves annoncées, qui s’abattent sur nous et sur les nations, doivent en effet être comprises comme les avertissements d’un Père qui aime ses enfants et veut leur éviter la damnation éternelle. L’auteur de l’épitre aux Hébreux est formel : “C’est pour votre correction que vous souf-frez. C’est en fils que Dieu vous traite. Et quel est le fils que ne corrige son père ? Si vous êtes exempts de cette correction, dont tous ont leur part, c’est que vous êtes des bâtards et non des fils” He 12,7-8. Et Saint Paul écrit aux Corinthiens : “Voilà pourquoi il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et que bon nombre sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements, le Seigneur nous corrige, pour que nous ne soyons point condamnés avec le monde” 1 Co 11,30- 32. Jésus nous met Lui-même sur la voie, lorsqu’Il dit au paralytique de la piscine de Bethzatha qu’Il vient de guérir : “Voilà que tu as recouvré la santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire encore.” Jn 5,14
Avec ces avertissements, la Vierge Marie s’inscrit dans la perspective de la fin des temps où, selon la vision de Saint Jean dans l’Apocalypse Ap 13,6-8 ; 13-14, on connaîtra une grande confusion avec l’avènement de “l’Antéchrist” et du “faux prophète.” L’Église passera par des tribulations et le “Mystère d’iniquité” éclatera sous la forme d’une “imposture religieuse” et de “l’apostasie de la vérité” cf. Catéchisme de l’Église Catholique 675. Ce déchaînement des puissances du Mal se conclura par la victoire définitive de Dieu cf. CEC 677. À Fatima, la Vierge Marie apparaît clairement comme la Femme de l’Apocalypse : “Un signe grandiose apparut au Ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête” Ap 12,1. Le miracle du soleil, vu par une foule de témoins, accompagnant sa dernière apparition, le 13 octobre 1917, en est l’éclatante confirmation. C’est le combat eschatologique entre la Femme et le Dragon qui aboutira à la Victoire du Christ en Marie cf. Ap 12,1-17. À Fatima, Marie annonce ce bel épilogue : “À la fin, mon Coeur Immaculé triomphera.”
Je suis frappé de voir que ce scénario divin, dont la Vierge Marie est appelée à jouer le rôle du dernier Précurseur du Christ, a été comme annoncé prophétiquement par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, en particulier dans son Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge (VD). D’ailleurs comme il le prédisait lui-même, ce petit traité fut soustrait aux troubles de la Révolution et caché à Saint-Laurent-sur-Sèvre dans un coffre enseveli dans un champ : “Je prévois bien des bêtes frémissantes, qui viennent en furie pour déchirer avec leurs dents diaboliques ce petit écrit et celui dont le Saint-Esprit s’est servi pour l’écrire, ou du moins pour l’envelopper dans les ténèbres et le silence d’un coffre, afin qu’il ne paraisse point ; ils attaqueront même et persécuteront ceux et celles qui le liront et réduiront en pratique. Mais n’importe ! mais tant mieux ! Cette vue m’encourage et me fait espérer un grand succès, c’est-à-dire un grand escadron de braves et vaillants soldats de Jésus et de Marie, de l’un et de l’autre sexe, pour combattre le monde, le diable et la nature corrompue, dans les temps périlleux qui vont arriver plus que jamais” VD 114. De fait, il ne sera retrouvé qu’en 1842, soit plus de cent ans après sa mort en 1716, et sera publié pour la première fois en 1843. Il éclaire d’une lumière toute prophétique les messages que la Vierge Marie commence à divulguer à la Salette, en 1846.
Grignion de Montfort insistera particulièrement sur la nécessité de cette vraie dévotion à la Sainte Vierge, particulièrement dans les derniers temps. En effet, de même que Jésus est venu par Marie, lors de son premier avènement, Il reviendra par Marie lors de son dernier avènement. Et l’on reconnaîtra que les derniers temps sont advenus à deux signes : celui du déchaînement des puissances du Mal et celui de la manifestation de la gloire de Marie ! “Car Dieu veut révéler et découvrir Marie, le chef-d’oeuvre de ses mains, dans ces derniers temps” VD 50. Le saint missionnaire de Vendée insiste sur le triomphe de la Vierge Immaculée sur le diable et ses anges, dans le dernier combat décrit par le visionnaire de l’Apocalypse : “Enfin Marie doit être terrible au diable et à ses suppôts comme une armée rangée en bataille, principalement dans ces derniers temps, parce que le diable, sachant bien qu’il a peu de temps, et beaucoup moins que jamais, pour perdre les âmes, il redouble tous les jours ses efforts et ses combats ; il suscitera bientôt de cruelles persécutions, et mettra de terribles embûches aux serviteurs fidèles et aux vrais enfants de Marie, qu’il a plus de peine à surmonter que les autres” VD 50. Et de poursuivre : “C’est principalement de ces dernières et cruelles persécutions du diable qui augmenteront tous les jours jusqu’au règne de l’Antéchrist, qu’on doit entendre cette première et célèbre prédiction et malédiction de Dieu, portée dans le Paradis terrestre contre le serpent : “Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta race et la sienne ; elle-même t’écrasera la tête, et tu mettras des embûches à son talon.” Gn 3,15 ; VD 51. Là s’exprime la raison pour laquelle Marie doit être révélée dans ces derniers temps : “Satan, étant orgueilleux, souffre infiniment plus d’être vaincu et puni par une petite et humble servante de Dieu, et son humilité, plus que le pouvoir divin.” VD 52
Étant sauves l’affirmation de Jésus, selon laquelle “nul ne connaît ni le jour ni l’heure”, et la remarque de l’Apôtre Pierre : “Pour Dieu, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour” 2 Pierre 3,8, on peut déduire de l’insistance de la Vierge Marie à visiter la terre pour nous avertir ; et du déchaînement inédit des puissances du mal, en particulier à l’oeuvre contre la vie humaine commençante et contre la famille, que nous sommes bien parvenus dans ces temps qui sont les derniers. Marie ne vient pas pour nous effrayer mais pour nous inviter à un sursaut de foi, d’espérance et de charité. Elle nous exhorte à prendre les moyens du combat spirituel indiqués par notre Sainte Mère l’Église, en conformité avec la Révélation.
Elle insiste sur la nécessité de nous convertir et sur l’importance fondamentale de la prière qui peut atténuer, voire écarter, les châtiments dont Elle nous menace. Il s’agit donc d’un merveilleux message d’Espérance.
En outre, j’adhère au souhait exprimé par Damian Sanchez, comme par de nombreux évêques et cardinaux à travers le monde, qui en font régulièrement la demande au Saint-Siège, que le cinquième dogme marial soit proclamé, celui de Marie, Corédemptrice universelle, Médiatrice de toutes grâces et Avocate. Après les dogmes qui concernent ce que Marie est en Elle-même, ceux de sa maternité divine, de sa virginité perpétuelle, de son Immaculée Conception et de sa glorieuse Assomption, il serait bien convenant, en effet, qu’un dogme précise sa mission dans l’oeuvre de notre Salut.
Il est significatif de voir, lors du Concile Vatican II, malgré la décision de Saint Jean XXIII de ne pas établir de nouveaux dogmes, le chapitre 8 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium traiter de la place de la Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le Mystère du Christ et de l’Église. Plus encore, et à la surprise générale, Saint Paul VI déclara, le 21 novembre 1964, Marie,
“Mère de l’Église.” De surcroît, il n’est pas indifférent que Saint Jean-Paul II, dans son encyclique Redemptoris Mater, ait développé le thème de la médiation maternelle de Marie dans l’oeuvre de notre Rédemption. Si Marie est la nouvelle Ève, Elle coopère d’une manière unique et singulière à l’oeuvre du Nouvel Adam, auquel Elle est unie de manière indissoluble.
Les deux Coeurs unis de Jésus et de Marie, en particulier à l’heure de la Rédemption – le coeur de Jésus transpercé par la lance du soldat, d’où jaillissent le sang et l’eau cf. Jn 19,34 et le coeur de Marie transpercé par un glaive cf. Lc 2,35 – plaident pour la proclamation d’un tel dogme.
Merci à Damian Sanchez pour son bel ouvrage, construit avec rigueur, mesure, ferveur et sens ecclésial. Je formule le vœu qu’il permette à de nombreux fidèles d’approfondir leur dévotion mariale et d’entrer ainsi dans la pédagogie du Salut dont la Vierge Marie, comme interprète autorisée de l’unique Révélation transmise par les Apôtres et leurs successeurs, est l’instrument choisi et privilégié pour notre temps. L’auteur a bien raison de conclure avec Notre-Dame de Lourdes, où Marie se fait connaître comme l’Immaculée Conception et dont le message est centré sur ces paroles qui rejoignent tous les autres : “Pénitence, Pénitence, Pénitence. Priez pour les pécheurs.”
+ Marc Aillet
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Le 15 août 2021
En la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
Chapitre 1 – Briser les schémas
En parlant d’apparitions, on trouve de nombreux “a priori” sur ce qu’est une apparition et ce qu’elle “doit être.” Nous pensons que toutes les apparitions sont comme Lourdes ou Fatima, mais ce n’est pas le cas.
Il a dû arriver à beaucoup de personnes, quand elles veulent rénover leur maison, d’être surprises de voir arriver les ouvriers pour tout casser.
La même chose se produira dans ce chapitre, les schémas concernant les apparitions de la Vierge seront brisés. Elles ne sont pas toutes pareilles. Il est nécessaire de changer les “a priori” afin de mieux comprendre la Sainte Vierge, et le sens de ses apparitions. Elle apparaît à qui Elle veut, quand Elle veut, comme Elle veut et autant de fois qu’Elle le veut. Parfois, Elle est apparue à des enfants, parfois non, parfois Elle a parlé, parfois non, parfois il y a eu plusieurs apparitions, parfois non, et ainsi nous pourrions continuer.
Monseigneur René Laurentin, le plus grand spécialiste des apparitions, a compté le nombre d’apparitions documentées depuis le passage de la Vierge Marie sur terre. Dans son recensement, il a également inclus les statuettes qui apparaissent miraculeusement et renouvellent la foi du peuple, comme celle de Rocamadour ou de Covadonga (Espagne). Alors si quelqu’un se demande : combien d’apparitions différentes il y a eu jusqu’à présent ? On pourrait penser… 15, 100, 200 et même 1000. Mais la bonne réponse est que jusqu’à aujourd’hui, il y a eu 2562 apparitions de la Sainte Vierge en différents endroits. Cela signifie qu’Elle est venue du Ciel dans plus de deux mille cinq cents endroits différents sur la terre !
La foi, c’est croire en ce qu’on ne voit pas, mais dans ces cas, grâce à l’action de la Vierge, des milliers de personnes n’ont pas eu besoin de la foi, on pourrait dire qu’elles l’ont “perdue”, parce qu’elles l’ont vue ! Elles l’ont contemplée, elles l’ont entendue, et certaines personnes l’ont même touchée.
Où a eu lieu la première de toutes les apparitions ?
En Espagne, à Saragosse. Elle est apparue à l’apôtre Jacques, qui était très découragé car personne ne se convertissait. Il avait l’intention de cesser d’évangéliser la péninsule ibérique et de retourner à Jérusalem. Mais la Mère de Dieu lui est apparue. Elle l’a encouragé à ne pas abandonner et à persévérer. La Vierge est apparue, entourée d’anges et sur un pilier, symbole de ce que devrait être la foi de l’apôtre. Après la visite céleste, Jacques vit que le pilier restait sur place comme témoin de ce qui venait de se passer. Nous pouvons le vénérer dans la Basilique du Pilar à Saragosse. Cette apparition, la première, a eu lieu le 2 janvier de l’année 40. Une chapelle y a immédiatement été construite, et a été le premier temple Marial du monde chrétien.
L’apôtre Jacques, réconforté, reprit le chemin de l’évangélisation dans la péninsule et arriva dans le Finisterre (espagnol), le “bout de la terre”, comme on l’appelait alors, près de la ville qui deviendra Saint-Jacques de Compostelle.
Voyons, à travers d’autres apparitions, sa proximité et le côté humain qu’Elle laisse transparaître lors de ses visites.
Guadalupe, Mexique
Décembre 1531, Amérique latine.
La Sainte Vierge apparaît à Juan Diego, un humble indigène, sur la montagne de Tepeyac. Il est effrayé et écoute. La Vierge lui demande de revenir le lendemain, mais l’oncle de Juan Diego tombe malade, aussi ne vient-il pas au rendez-vous. Le surlendemain, il décide de faire le tour de la colline, pour éviter que la Vierge ne le gronde pour ne pas être venu. Mais Elle lui apparaît à nouveau et lui fait ce reproche : “Ne suis-Je pas là, moi qui suis ta Mère ?.”
Avec cette phrase, on peut comprendre que Marie revendique sa maternité sur chacun de nous. Elle n’est pas seulement une Mère
sur le plan théologique, mais Elle est aussi tout proche au quotidien.
Cette apparition est très particulière. C’est la seule où la Vierge Marie nous laisse son propre portrait. Elle laisse une image d’Elle-même afin que nous puissions la vénérer. 1500 ans auparavant, Elle avait laissé un pilier, mais cette fois-ci, Elle laisse quelque chose de plus personnel : son image gravée sur le tilma1 de Juan Diego. C’est ce qu’ont découvert les personnes présentes, lorsque Juan Diego a montré à l’évêque les fleurs miraculeusement apparues à la mi-décembre. C’était la réponse de la Vierge au prélat. Celui-ci lui avait en effet demandé un signe comme condition pour construire une église, selon le désir exprimé par la Vierge.
La précision de l’image de la Vierge sur le tilma est telle que même dans l’iris des yeux, se reflète l’image des personnes présentes, dont l’évêque. C’est ce que montrent les études scientifiques réalisées à l’aide du laser.
Un autre élément important de l’apparition de la Vierge de Guadalupe est qu’Elle semble enceinte. La ceinture l’indique, selon la tradition de l’époque. C’est un message subliminal pour ces peuples indigènes : avec Jésus-Christ, une nouvelle ère est née pour le nouveau continent. Et c’est ainsi qu’après les apparitions, beaucoup se convertiront à la foi catholique.
La Basilique de Notre-Dame de Guadalupe est aujourd’hui la plus visitée au monde, vingt millions de personnes s’y rendent chaque année. Le pape Pie XII a proclamé Notre-Dame de Guadalupe “Impératrice de l’Amérique” et Saint Jean-Paul II a canonisé Juan Diego.
Mais ce n’est pas tout. Bien que les apparitions aient eu lieu il y a six siècles, la Vierge continue de veiller aujourd’hui sur ce peuple si catholique. Une lumière en forme de fœtus est miraculeusement apparue dans le ventre de l’image originale le 24 avril 2007, au moment des débats pour la légalisation de l’avortement dans l’État de Mexico.
Rue du Bac, Paris
La Vierge est apparue en 1830 à Paris et, une fois de plus, n’est pas apparue à des enfants. Elle apparaît la nuit alors que tout le monde dort. Elle envoie un “messager” pour aller chercher Soeur Catherine Labouré. Marie se sert de l’ange gardien de la soeur. Il est onze heures et demie du soir, il la réveille et l’accompagne à la chapelle, pour ce rendez-vous inattendu.
La Vierge l’attend assise (voir photo de la chaise authentique).
La religieuse s’agenouille et pose ses bras sur les jambes de notre Mère du Ciel, et elles parlent ensemble longuement. “J’y ai passé les moments les plus doux de ma vie, il m’est impossible de transmettre ce que j’ai ressenti.”
La Sainte Vierge montre à Soeur Catherine une médaille à diffuser. Il s’agit de la célèbre Médaille Miraculeuse. “Ceux qui porteront cette médaille recevront de grandes grâces.” Or en 1832, le choléra fait rage à Paris, avec plus de 20.000 morts ; mais par l’intercession de cette médaille, commencent des guérisons miraculeuses, des protections et des conversions.
C’est pourquoi la ville de Paris la qualifiera de “Miraculeuse.” En 1834, 500.000 médailles étaient en circulation et un million un an plus tard. En 1839, il y avait déjà plus de dix millions d’exemplaires et en 1876, l’année de la mort de Soeur Catherine, on comptait plus d’un milliard de médailles.