L'Envol 2

Préface

Je remercie Marcel Laflamme de m’avoir demandé de préfacer L’ENVOL 2. Après le premier volume, voilà « l’autre aile » qui nous manquait pour un envol plus confiant dans la Divine Volonté pour qu’elle puisse se déployer en plénitude en nous. Les jalons de ce second ouvrage nous aideront à mettre en pratique les conseils de notre Bien-Aimé Jésus à Luisa : « ne pas obstruer Sa Vie en nous, écarter les obstacles, afin que Sa Vie puisse croître en nous et se développer comme Il le veut, ainsi l’envol de Sa Volonté ne cessera jamais en chacun. »

Il s’agit de laisser l’Amour divin se déployer en nous autant que nous le pourrons en cette vie. Nous savons que le phénomène de l’apesanteur et l’attraction des choses de la terre peuvent nous freiner dans cet envol. Ceux qui persévèrent doivent être conscients qu’au fil des pages du Livre du Ciel, plongés dans tant de beautés, l’illusion nous guette. Nous courrons alors le risque de perdre du temps, en effet, comme l’oiseau qui se laisse distraire ou se pose sur une branche oubliant de voler vers le terme de sa course. Pour arriver « au midi ou au plein après-midi », comme le fait remarquer Marcel Laflamme, le conseil de notre Maman et Reine du Ciel est très précieux ; il nous faut « observer ces vides d’amour » dans nos cœurs. Il faut toujours revenir au commencement. J’aime répéter que le Livre 1 doit rester notre livre de chevet. Jésus nous y dévoile comment il a formé Luisa pendant de longues années et il continue avec chacun, nous parlant des incontournables de la vie dans la Divine Volonté.

« Pour parler maintenant de ce qu’est vivre dans la Divine Volonté, je voudrais que la main de mon Jésus guide la mienne. Seulement Lui, peut dire toute la beauté et la sainteté de la vie dans la Divine Volonté ! Pour ma part, je me sens incapable de le faire… »

Voilà ce que dit Luisa dans ce passage que je voudrais vous partager dans cette préface. Moi aussi, sincèrement, je me sens incapable et préfère laisser Jésus parler :

« Ma fille, sur la terre, je n’ai fait que me livrer à la Volonté du Père. Ainsi, si je pensais, je pensais avec l’Esprit du Père ; si je parlais, je parlais avec la bouche du Père ; si je travaillais, je travaillais avec les mains du Père ; même ma respiration se faisait en lui. Tout ce que je faisais était selon qu’il le voulait, de telle sorte que je peux dire que toute ma vie se déroulait en lui. Complètement immergé dans sa Volonté, je ne faisais rien par moi-même. Ma seule pensée était sa Volonté. Je ne faisais pas attention à moi-même. Les offenses qu’on me faisait n’interrompaient pas ma course, mais je volais toujours vers mon Centre. Ma vie terrestre prit fin quand j’eus accompli la Volonté du Père en toute chose. »

« Ainsi, ma fille, si tu t’abandonnes à ma Volonté, tu n’auras plus aucune autre pensée que les miennes. Même la privation de moi, qui te tourmente tant et te consume, courant dans ma Volonté, trouvera le soutien, mes baisers cachés, “ma vie en toi, revêtue de toi.” Dans tes battements de cœur, tu ressentiras les miens, enflammés et affligés. »

L’amour ne peut croître que dans cet abandon total en Lui, dans cet oubli total de nous-mêmes à l’instar de Jésus, nous habituant à ne plus faire de retour sur nous. Jésus nous demande de tout vivre en Lui, comme des choses qui sont à Lui et non à nous. Notre humanité devient, nous dit-il, le vêtement de Sa Vie, c’est la vie de Jésus, cachée, mais bien réelle, derrière les traits et l’apparence qui sont les nôtres. Oui, on constate que l’on n’est rien et, à la lumière de cette vérité, il peut devenir notre Tout ! Nous prenons conscience, mais surtout nous expérimentons notre incapacité à faire quelque chose par nous-mêmes.

« Ainsi, l’âme fait tout ce que le Père fait. Si le Père pense, elle fait siennes ses pensées ; elle n’a aucune autre pensée que les siennes. Si le Père regarde, parle, travaille, marche, souffre ou aime, elle regarde ce que le Père regarde, répète les paroles du Père, travaille avec les mains du Père, marche avec les pieds du Père, souffre les mêmes souffrances que le Père et aime ce qu’aime le Père. Elle ne vit pas à l’extérieur mais à l’intérieur du Père et, ainsi, elle est une parfaite réplique de Lui, ce qui n’est pas le cas pour celui qui vit seulement résigné. Il est impossible de trouver cette âme sans le Père ou le Père sans cette âme. Et cela n’est pas qu’extérieur : tout son intérieur est entrelacé avec l’intérieur du Père, transformé en lui. Oh ! le vol rapide de cette âme ! »

Merci Marcel pour ce second volume et merci à tous ceux qui ont collaboré à ce travail. Un livre qu’il faut méditer, lire et relire. Merci de nous encourager à travers ces pages, et d’y mettre en lumière cette sainteté divine et son déploiement, par et dans ce grand don de l’Esprit Saint, seul remède à tous les maux de l’humanité, le don de la Divine Volonté qui établira le Règne de Dieu dans nos coeurs et dans le monde.

Père Dominique Duten
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