Guérison des blessures de notre enfance

« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien … oui, grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie » (Ps 23, 1.6)

1- Que veut dire guérison ?

Comme une cathédrale bien plantée – solide et debout malgré les tempêtes – est constituée de plusieurs colonnes, il y a plusieurs colonnes dans ma vie qui sont les acteurs de ma guérison : Dieu, son Église et moi-même.


Benoît XVI nous dit: « Le service fondamental, essentiel, de l’Église est celui de guérir ».
Jésus guérit par grâce mais il peut aussi se servir d’un thérapeute, d’un accompagnateur spirituel, d’un médecin, toutefois il n’agira pas sans un acteur principal : moi-même, qui suis responsable de ma vie.


Rentrons dans le vif du sujet: nous venons de nommer les acteurs de la guérison mais que signifie plus précisément guérir?


Je fais mien le regard de Vincent Laupies sur ce qui caractérise la guérison :
« Les facultés de la personne, l’intelligence, la mémoire, la volonté et l’imagination ne sont plus entravées dans l’exercice de leurs fonc¬tions ». Ce psychothérapeute chrétien souligne aussi que nous ne pouvons pas dire sincèrement qu’à partir d’ici et de maintenant nous sommes guéris, saints ou parfaits, car « Tout cela est en devenir… Il ne s’agit plus de partir de soi-même pour tendre vers un certain absolu, mais de partir de Dieu le Père pour nous recevoir de Lui et nous laisser attirer par Lui, de l’intérieur de nous-même ».


On ne peut faire ce chemin de guérison seul. Il serait bon de se faire aider par des personnes compétentes pour relire, selon sa gravité, son passé et son histoire personnelle.


Jacques Glowinski, neuropharmacologue, administrateur du Collège de France, qui a fait récemment une série d’émissions sur France Culture, dit: « À quoi bon s’échiner à éliminer les maladies mentales si, de son côté, notre société ne cesse de les multiplier? » Il continue en disant: « Oui notre société, de plus en plus rapide, compétitive, stressante, provoque de plus en plus de déséquilibres. Le tissu social et familial s’est dégradé, les iniquités sont nombreuses ». Il parle ainsi de « l’impasse de la psychiatrie ».


Assainir le tissu social est désespéré mais laisser la Grâce du Christ transfigurer notre vie et nous communiquer son innocence de Tout-Petit, telle est la Bonne Nouvelle.


Pour cela il nous faut retrouver des repères et prendre le temps pour cheminer et guérir avec l’Enfant-Jésus. Voilà ce que je vous propose dans ce livret.

 

2 – Pourquoi l’enfant Jésus ?

Jésus a voulu vivre nos peines pour nous en guérir et Il a voulu nous donner l’esprit d’enfance.
Sa vie d’enfant et ses relations avec ses parents – Marie et saint Joseph – nous montrent l’exemple.


Saint Joseph n’est pas le même avant et après la naissance de Jésus. Dieu lui a confié la charge d’être père. Tout se cristallise autour de ce petit qui vient de naître et paradoxalement c’est l’enfant qui fait naître ses parents à leur don d’eux-mêmes. L’enfant qui vient de naître fédère, réunit, suscite des capacités insoupçonnées de la part de ses parents.


Les grands-parents le constatent avec leurs enfants complètement transformés par l’arrivée de leurs propres enfants.


Jésus n’est pas seulement celui qui a vécu un ministère extraordinaire pendant trois ans -de 30 ans à 33 ans- mais il est celui qui a voulu vivre toutes les étapes de notre vie.


Il s’est fait homme pour nous élever à sa Divinité. Il a voulu vivre chaque grande étape de notre vie pour nous apporter apaisement, libération, guérison ; il est venu pour nous sauver.


Le Saint-Père Benoît XVI définit ainsi le travail des pasteurs :
« Jésus est venu pour partager nos souffrances et pour nous guérir. Les deux colonnes de notre travail sont l’éducation -c’est-à-dire la forma¬tion de l’homme, qui implique tant de dimensions comme celle de l’éducation pour apprendre un métier, et l’éducation intime de la personne – et la guérison ».


Par ce livret, nous proposons plus qu’une simple dévotion, nous proposons une consécration à l’Enfant- Jésus.


Cette consécration doit nous permettre de nous identifier à l’Enfant-Jésus, car il a soif de nous aimer et de nous donner sa grâce.


La consécration est aussi une identification à l’Enfant-Jésus pour devenir ce tout petit comme Jésus lui-même l’a été. Pour déposer le fardeau de notre vie et entrer dans son cœur pour guérir avec des événements traumatisants de notre vie passée.


Il s’est déjà identifié à tout homme souffrant et veut nous attirer dans sa gloire.« Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu », déclarait déjà saint Irénée au début de l’histoire de l’Église.


Par cette consécration, l’Enfant-Jésus nous donne sa grâce pour le pardon et la réparation, il nous guérit de nos blessures, il vient habiter nos pauvretés et il nous transforme en enfant de Dieu.

Guérison des blessures de notre enfance

Jean-Marc Hammel

Ephèse Edition

28 p. – 15 x 10,5 cm – 4.95€

https://ephese.fr/

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